Près de Paris, une icône de la Vierge attire des foulesDepuis le 12 février, une icône, propriété d’une famille de grecs-orthodoxes de Garges-lès-Gonesse, suinte des larmes d’huile. Les autorités religieuses ne se sont pas encore prononcées
Dans un pavillon de Garges-lès-Gonesse, des personnes se recueillent devant une icône orthodoxe représentant la vierge de laquelle s'écoulent des larmes d'huile (Photo : AFP/LANGLOIS) . Depuis trois semaines, la maison d’Esat et Sevim Altindagoglu, un couple de grecs-orthodoxes de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise), ne désemplit plus. Chaque jour, près de 100 visiteurs, venus des environs, mais aussi du sud de la France et même de Belgique et d’Allemagne se pressent pour assister à un étrange phénomène : dans un couloir, une icône représentant une Vierge à l’enfant pleure des larmes d’huile.
« Cela a commencé le vendredi précédant le Carême, le 12 février », précise Esat, agent commercial de 46 ans et père de cinq enfants. L’icône, qui vient de Grèce, fut offerte à sa femme par un prêtre libanais pour son anniversaire, il y a quatre ans.
Prudentes, les autorités religieuses ne se sont pas encore prononcées. Mais le métropolite Jean Yazigui,
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«Cela fait partie du vécu de la foi»
« Ce qui est très touchant c’est la ferveur et l’accueil de cette famille, constate le P. Étienne-Marie Guignard, curé de la paroisse catholique Sainte-Geneviè ve à Garges-lès-Gonesse, qui a participé à l’office, vendredi soir. Sur le phénomène en lui-même, j’ai vu bien vu suinter l’icône, mais ce n’est pas à moi de me prononcer sur le caractère miraculeux ou non du phénomène. Cela me semble important d’être prudent. Pour moi, je regarde aux fruits que cela porte : pour le moment, ce qui est positif, c’est ce dialogue entre catholiques et orthodoxes, le métropolite m’a très bien accueilli. »
Certains de ses paroissiens se rendent déjà en pèlerinage dans la famille Altindagoglu mais le P. Guignard entend plutôt les décourager : « Pour laisser la famille en paix », précise-t-il. De fait, Esat Altindagoglu et sa femme ont décidé de restreindre les visites.
« Je suis content quand les gens viennent prier mais les curieux me rendent tristes, déplore Esat. Certains viennent dès 6h du matin. Les gens m’énervent car ils apportent des mouchoirs et la prennent dans les mains… Ils ont déjà abîmé l’icône. ». Un expert de l’orthodoxie confirme : « En Orient, ce phénomène n’a rien d’extraordinaire, et on n’en fait pas toute une histoire : cela fait partie du vécu de la foi. »

Céline HOYEAU[/FONT]
Val d'Oise - Une icône de la Vierge verserait des larmes d’huile
Philippe Peter, le lundi 8 mars 2010 à 18:33
http://www.francesoir.fr/societe/2010/03/08/vierge-larmes-huile.htmlBạn không được xem đường dẩn này, xin vui lòng đăng ký hoặc đăng nhập để xem.Depuis trois semaines, une icône orthodoxe représentant la Vierge Marie attire fidèles et curieux dans une maison de Garges-lès-Gonesse. Et pour cause, elle pleurerait des larmes d’huile !
Miracle ? Phénomène paranormal ? Ou, pour les plus rationnels, vaste supercherie ? Libre à chacun de se faire une opinion sur cette manifestation néanmoins bien étrange qui secoue Garges-lès-Gonesse. Dans une humble maison de cette commune de 40.000 habitants de la banlieue nord de Paris, une icône orthodoxe représentant la Vierge Marie verserait depuis la mi-février des larmes d’huile.
C’est en tout cas ce qu’affirment les propriétaires des lieux, persuadés qu’il s’agit bien là d’un geste divin. « Cela a commencé le vendredi précédant le carême, le 12 février », assure Esat Altindagoglu, précisant que jusqu’à samedi dernier, la Vierge n’aurait pas arrêté « de pleurer ». Pour lui, cela ne fait aucun doute : il s’agit bien là d’un « message envoyé par la Vierge et son fils ».
Bouleversé par cet événement surnaturel, Esat Altindagoglu, agent commercial de 46 ans d’origines turque et libanaise, a hésité trois jours avant d’annoncer la bonne nouvelle, craignant d’être pris pour un fou.
Depuis, une cinquantaine de visiteurs viennent chaque jour admirer le « miracle » dans son salon débordant d’icônes orthodoxes. Des pèlerins originaires de province et même d’Allemagne et de Belgique auraient également accouru. L’épouse, très dévote, leur explique alors patiemment que c’est elle, à qui l’icône avait été offerte par un prêtre libanais en 2006, qui a vu l’huile couler pour la première fois. « C’était un matin. Je priais devant et j’ai remarqué qu’elle pleurait. Je me suis dit que quelque chose n’était pas normal », raconte Sevim Altindagoglu.
Célébration du miracle
L’Eglise de Syrie, l’une des plus anciennes de la chrétienté, semble en tout cas prendre la chose très au sérieux puisqu’une cérémonie religieuse a été organisée dimanche pour célébrer le miracle. A l’issue de cette messe, les croyants ont fait la queue pour toucher et embrasser l’icône de la Vierge, accrochée dans un couloir de la maison. Certains ont même récupéré un peu de la précieuse huile à l’aide d’un morceau de tissu.
Que penser alors de ce prodige ? Si les propriétaires jurent qu’il s’agit bien d’un miracle, si on distingue bien à la surface de l’œuvre d’art des traces graisseuses, difficile pour les plus cartésiens d’y voir une manifestation, et par là même une preuve de l’existence du divin. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’une représentation de la Vierge se met subitement à pleurer des larmes, de l’huile, voire même du sang. Si la plupart se sont révélés être des canulars, d’autres restent à ce jour inexpliqués. Mais pas forcément inexplicables. Les instances ecclésiastiques sont d’ailleurs particulièrement précautionneuses concernant ce type de dossier et refusent, dans la plupart des cas, de les qualifier de miraculeux. Histoire d’éviter de tomber dans le piège du canular bien ficelé.